Les étangs de Commelle
Je pars régulièrement en "expédition" dans ma région les week end. L'occasion pour moi de prendre quelques photos amateurs.
Ce reportage photo a été fait cet hiver aux "Etangs de la reine Blanche".
A l’entrée du département de l’Oise, prenez la direction de Chantilly, de ses aras et de ses champs d’entraînement, puis vers Coye-la-forêt. Poussez-vous un grand coup pour prendre la direction de la foret, des étangs de la reine blanche, plutôt que celle du Château de Chantilly.
Mais, ne vous inquiétez pas, vous ne le regretterez nullement.
Le château de la Reine Blanche
photos : Despasauxpages
http://www.chantilly-tourisme.com/francais/touristiques_foret.php
De nombreuses légendes existent sur l'histoire de ce château perdu dans les bois. Celle que j'ai toujours connu dit que le nom du château de la Reine Blanche provient d’une halte qu’y fit la reine Blanche de Castille, mère du roi Saint-Louis.
Submergé par son ambiance féerique, la brume de l’hiver fera entr’apercevoir les berges selon sa bonne volonté.
Les étangs de Commelle
photos : Despasauxpages
A l’exemple de Chateaubriand, la forêt de Coye et ses alentours ont attiré et inspiré les écrivains romantiques du 19ème siècle.
" Dans ses Mémoires d’outre-tombe, Chateaubriand évoque l’étrange sentiment qui l’envahit aux abords du Château de la Reine Blanche, vestiges d’un castel médiéval qui jouxte les Etangs de Commelle, près de Coye-la-Forêt, au sud de Chantilly. Au chapitre 2 de son livre 16ème, il écrit :
Afin de tromper cet instinct, je suis accouru à Chantilly. J'ai erré sur la pelouse où de vieux gardes se traînent à l'orée des bois. Quelques corneilles, volant devant moi, par−dessus des genêts, des taillis, des clairières, m'ont conduit aux étangs de Commelle. La mort a soufflé sur les amis qui m'accompagnèrent jadis au château de la reine Blanche : les sites de ces solitudes n'ont été qu'un horizon triste, entrouvert un moment du côté de mon passé. Aux jours de René, j'aurais trouvé des mystères de la vie dans le ruisseau de la Thève : il dérobe sa course parmi des prêles et des mousses ; des roseaux le voilent ; il meurt dans ces étangs qu'alimente sa jeunesse, sans cesse expirante, sans cesse renouvelée : ces ondes me charmaient quand je portais en moi le désert avec les fantômes qui me souriaient, malgré leur mélancolie, et que je parais de fleurs. "
(Novembre 1838) "
http://www.maison-hantee.com/files/oise/oise.htm
Le château de la reine blanche a également inspiré, en 1960, le réalisateur André Hunebelle. Lors de son remake du film de cape et d'épée Le capitan, avec Jean Marais, il y tournera une courte scène.